A l’âge de 74 ans passés, on ne pourrait reprocher au batteur nigérian Tony Allen de penser à une retraite bien méritée. Compagnon de route du légendaire musicien et homme politique Féla Kuti, Tony Aladipo Allen alias Tony Allen est l’inventeur de la rythmique afrobeat, une musique de transe qu’il crée avec Féla à la fin des années 60 à Lagos, capitale du Nigéria.
Ce groove urbain irrésistible, né sous l’entrechoc de rythmes traditionnels Yoruba, du jazz et du High Life venu du Ghana, est porteur d’une volonté de changement social. Très vite, leurs chansons à message contre la corruption et la dictature leur attire la foudre des militaires. Heureusement l’afrobeat se répand partout sur la planète et aujourd’hui les pratiquants de cette musique en boucle sont nombreux dans le monde, alors pas question de passer à la retraite, le maître batteur est sollicité plus que jamais… Fela a déclaré que « sans Tony Allen, il n’y aurait pas d’afrobeat »
Il y a peu de temps, Tony Allen publie une autre perle afrobeat: Film Of Life. Sa palette de frappes aux rythmes variés et sophistiqués fait de cet enregistrement un baume contre la grisaille. Il a su conserver la base de cette musique- KIS comme il aime le crier aux musiciens- Keep It Simple. En voici un bel exemple, collaboration avec le musicien britannique fort connu Damon Albarn. Ce dixième album n’est certainement pas le dernier. Du gâteau
J’adore ce batteur.
Ahhhhh – j’ai une joie retrouvée avec mon écoute d’André Rheaume les jeudi soirs!