Le pianiste et compositeur cubain Omar Sosa est né à Camaguey , en plein centre de l’île de Cuba, un des premiers villages fondés par les espagnols à Cuba.
Omar commence à étudier la musique dès l’âge de 8 ans; d’abord les percussions, surtout le marimba ( marimbaphone ), un instrument proche des balafons africains et plus tard durant ses études à l’Ecole Nationale de musique de la Havane, il commence au piano en autodidacte. Son approche de l’instrument demeure percussive car il est un admirateur de Bebo et Chucho Valdès, Ruben Gonzalez et d’autres.
Fort de ses connaissances culturelles traditionnelles et de sa formation plus classique dans les écoles cubaines, il écoute aussi de nombreux musiciens de jazz comme: Oscar Peterson, Herbie Hancock, John Coltrane, Charlie Parker et surtout Thelonious Monk pour ensuite commencer à rêver d’une musique universelle nourrie par la diaspora africaine. Il est accompagnateur de chanteurs cubains et membre de plusieurs formations dans des contextes variés.
En 1993 il émigre en Equateur et en 95 à San Francisco. Quelques mois après son arrivée, en 96, il signe un premier album “ Free Roots “, premier d’une trilogie qui fera de lui l’un des artistes de la scène World-Jazz parmi les plus sollicités de la scène internationale. A ce jour, il a signé une quinzaine d’albums en mettant en scène et en sons un langage très personnel: une rencontre et un hommage aux musiques d’Afrique et des Amériques, avec une ouverture aux nombreuses voix du monde.
En 2014, après être apparu sur scène et sur disque en compagnie de plusieurs grands instrumentistes de notre temps, comme le trompettiste italien Paolo Fresu ou l’oudiste tunisien Dhafer Youssef, ce voyageur infatigable enregistre un album en compagnie de plusieurs amis d’enfance et un bassiste africain pour mieux encore célébrer le “ Clave “ ( rythme/concept qui sert de lien entre les cultures musicales africaines et cubaines). Encore une fois, plusieurs musiciens sont invités à participer aux séances d’enregistrements tels le guitariste américain Marvin Sewell et le chanteur flamenco José Martin.
L’album est intitulé “ilé” un mot qui signifie à la fois maison/planète dans la tradition Lucumi, dialecte Yoruba. Voilà une belle manière de fouiller ses racines……
Omar nous présente son projet: