Stefano Bollani compte parmi mes pianistes préférés. Natif de Milan, il a grandi à Florence et a débuté ses études en musique à l’âge de 5 ans. Parallèlement à sa formation classique au rigoureux Conservatoire de Florence, il a découvert le jazz à l’écoute des disques de Charlie Parker et a été initié à l’esprit de cette musique par Luca Flores. Plus tard, il se passionne pour le répertoire des pianistes Oscar Peterson, Bud Powell et Horace Silver. Brillant virtuose, il possède une vaste connaissance des musiques de notre temps ( du rock progressif à la musique savante occidentale, en passant par le jazz, et la musique électronique ).
En 1996, après avoir expérimenté toutes sortes de musique, il a fait une rencontre décisive: celle du trompettiste Enrico Rava. C’est le début d’une relation musicale féconde. Ils ont enregistré une quinzaine d’albums et tourné partout dans le monde.
Stefano Bollani enregistre aussi sous son nom depuis la fin des années 90 et a signé 19 albums. Il y a peu de temps est paru “ Joy in Spite of Everything”- un titre qui en dit long sur l’état du monde- c’est le troisième avec ses partenaires danois Jesper Bodilsen à la contrebasse et le batteur Morten Lund. Fidèle à son goût du risque, il a invité deux amis américains: le guitariste fort connu Bill Frisell et le saxophoniste Mark Turner. Plus on écoute, plus on aime, c’est une réussite sur tous les plans- subtil.
Andre Rheaume